Durant notre séjour à Cordobà on a eu l'occasion de passer deux jours à Carlos Paz, grand lac artificiel au milieu d'une vallée à 50km de Cordobà. Bon la propreté des lieux laisse un peu à désirer mais les sorties avec tout le monde sont toujours agrables.

La première fois qu'on y va, c'est rempli d'espoir qu'on part avec notre attirail de pêche, nos vers de terre, le pic nique, les crèmes solaires et la joie de vivre. On commence par se rendre au centre de l'Argentine, point central de ce pays géographiquement parlant (à quelques centaines de mètres du lac). On tourne un peu et on s'installe au bord de l'eau. Bon, le soleil a décidé de se cacher, les filles ont un peu froid, mais rien ne nous arrête. Et c'est parti... on sort les cannes à pêches, on accroche les vers de terre et on jette les lignes. Et comme tout bon pêcheur qui se respecte on attend, on attend, et on attend! Bref, entre temps sa rigole, sa joue, sa dors, sa pic -nique et sa discute.

La journée se déroule dans une ambiance de vacances et tout le monde à l'air content. Le seul "bémol" de la journée... mais où sont passés ces soi-disant poissons?! On les vois sauter hors de l'eau, se faire manger par les oiseaux et canards environnant mais rien n'y fait, les hameçons rentrent bredouilles! Tampis, la journée était bien et c'est en repartant qu'on promet de revenir se venger. 1-O pour les poissons mais on a pas dis notre dernier mot...
Un jeudi ferié, quelques jours après cette sortie, on décide de retourner au lac puisque le soleil est au rendez vous. Mieux organisé que la première fois on pars avec l'asado (barbecue), la viande du boucher et toujours la joie de vivre. En plus, on a investi dans des lignes de pêche de professionnels pour notre revanche face aux poissons et on compte les aguicher avec des petites crêvettes, ou du maïs pour les difficiles et les fines bouches. Ahahah, on pars confiant!

Arrivée au lac, on s'installe au même endroit que la dernière fois. Cyril démarre l'asado et c'est partie pour la journée. On jette les lignes, on discute, ris... Problème! Notre petit coin du lac est squatté par une armée de petites araignées volantes aux toiles collantes! Sans rire, elles font des bonds de 2 mètres et passent au dessus de nos têtes en nous laissant des toiles collantes et chatouillantes sur le corps! Pas très agréable et carrément difficile à vivre pour certaines personnes, il s'agit d'araignées tout de même! Enfin, l'asado a été commencé donc on décide de rester pour manger, on cherchera un autre endroit plus tard. La bonne odeur de viande nous parvient aux narines et nous met l'eau à la bouche. L'asado est réussi et on se regale! Après ce festin, on change donc d'endroit et on trouve un petit emplacement sympathique. Sans araignées évidemment!

C'est parti pour notre revanche, on sors notre matériel de pro et on menace les poissons avec nos crevettes au bout des hameçons. Encore une fois, c'est patiemment qu'on attend les poissons promis à l'asado du soir. Et encore une fois on attend, on attend et on attend! Et encore une fois se sont les poissons qui gagnent. Rien de rien, même pas un poissonet! Tampis, il nous en faut plus pour plomber cette journée. On relève les lignes, on range les cannes à pêches et PLOUF, on pique une tête dans le lac. Quelques brasses, un allez-retour à la bouée "peligroso" pour la photo et la journée se termine tranquillement. Bon c'est vrai, 2-0 pour les poissons! Nos "ancêtres" pécheurs ont dû bien se marrer. Enfin, c'est le sport non?! Deux belles journées passées tous ensemble...
La petite péripétie du retour... Sur la route, dans notre camion, Damien au volant (il a lui aussi passé son permis argentin), Marie Charlotte au milieu, moi à droite et Cyril derrière, assis sur le lit de la camionnette, nous rentrons tranquillement. Et soudain, la policia! Celle-ci nous arrête car Damien n'avait pas allumé les feux de croisement (obligatoire je le rappelle) et nous avons donc droit à un petit contrôle. Problème : Cyril n'a pas de siège et décide donc de se planquer tant bien que mal sous le lit à l'arrière de la camionnette! Deuxième problème : on est en présence d'un policier argentin face à trois français qui arrivent tout juste à enchainer trois mots d'espagnol! Donc Damien, sans aucun tabou balance avec son super accent "No entiendo, somos frances" (je ne comprend pas, on est français). Enfin, on se démerde comme on peut et on a l'impression d'y arriver. Le policier sort l'éthylotest pour faire souffler Damien. Il lui demande au préalable s'il a bu et Damien répond "non, juste du coca-cola" (ce qui n'est pas entièrement faut puisque sachant qu'il conduisait il a bu l'équivalent d'un verre de bierre). Enfin, Damien souffle à poumons déployés et on attend serein le verdict. Le policier regarde le résultat et nous sors une phrase qu'on croit vouloir dire "effectivement, le coca n'a jamais rendu saoul, vous pouvez y aller et penser à allumer vos phares". Très bien, c'est passé nickel et de toute façon ça n'aurait pas pû en être autrement (à part qu'il aurait pû nous mettre une amende pour les phares). Mais une fois Cyril sorti de sa cachette il nous apprend avec le sourire que le résultat de l'éthylotest était positif et que le policier a dit un truc du genre "ouais ouais on a jamais vu le coca-cola rendre positif à l'alcool"! Ahahah, on vous avez pas dis qu'on savait pas quelle était l'utilité de cette policia?! Enfin, merci au policier de pas nous avoir pourri la journée et de nous avoir laisser tranquillement rentrer!
Seb
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