Wwofing : Concept basé sur le volontaria. Des fermes proposent du travail en échange du logis et couvert. Souvent orientées dans l'agriculture biologique, la bio-construction, l'élevage d'animaux ou le tout mélangé, les fermes sont recensées sur le site internet du Wwofing dont il faut s'acquiter d'un droit d'entrée qui dépend des pays. Basé sur un échange de service, le Wwofing permet avant tout un échange de culture, de rencontres et d'apprendre de nouvelles techniques de travail.

Après 3 semaines passées a Cordobà, nous voilà de nouveau sur les longues routes argentines direction San Pedro de Missiones (Nord Est argentin) où Ruben, propriétaire de la ferme Chacras Raiz, nous attend pour 2 semaines de Wwofing. Il propose de l'agriculture bio et la bio-construction d'une serre ou "invernadero".
Au cours des 18 heures de bus, le paysage change, la végétation reprend ses droits face aux zones désertiques de ce grand pays pour enfin arriver à San Pedro. Ici une nouvelle vue, une autre ambiance s'offre à nos yeux de voyageurs. Une végétation dense, d'un climet sub-tropical, arpente les grandes collines de ce paysage pour en faire un tapis verdoyant. Mais le plus dépaysant est ce qui se trouve sous cette végétation, la terre. Une terre comme on n'en a encore jamais rencontré, rouge, rouge bordeaux, rouge profond, qui contraste avec le vert des arbres et autres.
C'est donc dans ce paysage vert-rouge qu'on arrive. San Pedro. Un petit village, aux routes en terre, avec un centre ville composé d'une seule rue, et parsemé de-ci de-la de petites maisons en bois, sans portes ni fenetres, où les familles de cultivateurs y vivent parfois à 7 ou 8. Ici, toute la population a un teint plus que tanné par le soleil, et nous, avec nos tête d'étrangers blancs, on se fait remarquer.


Ruben propriétaire de la ferme vient nous chercher à la gare. Son pick-up ornage des années 50 est déjà plein : 3 filles à l'avant plus lui. Il nous reste plus qu´à charger les sacs à l'arrière et de nous installer avec eux, cheveux au vent. On croise des champs entier d'herbe à maté (maté: boisson culturelle d'argentine ressemblant à du thé). La route plus ou moins goudronnée pour aller à la ferme se change en route de terre caillouteuse, puis en un chemin. Il a plu et la terre mouillée s'accroche aux roues du pick-up qui n'adhèrent plus. ça chasse de l'arrière, ça monte, ça descent, ça patine. Par 3 fois on croit qu'on va finir sur le bas coté, parmi les arbres. Du chemin en terre on passe à on ne sais quoi, à croire que personne n'y est jamais passé, y'a t-il un passage ici? Mais Ruben gère la conduite et au bout d'un moment on s'arrete au milieu d'une foret, au milieu de rien. Tout le monde descent, c'est que cela doit etre ici. Ruben s'exclaffe : ¨Estaba un poco loca este llegada¨ (elle ètait un peu folle cette arrivée). On charge les sacs sur le dos et on empreinte un sentier abrupte où meme à pied c'est difficile de passer. Après cette descente et un fil électrique, nous voilà dans la ferme de Ruben, au milieu des collines arborées.
La ferme est simple. Une petite maison ou cabane en bois pour Ruben. A 50m de là, une autre cabane en bois à 3 murs remplie de choses et d'autres avec une sorte de préau où se trouve ¨la cuisine¨, une table et deux bancs pour les volontaires. La douche est une boite de conserve installée sous un arbre d'oú arrive l'eau vivifiante d'une rivière. Les toilettes sèches sont derrières un bosquet, un bidon surmonté d'une cuvette et abrité d'un plastique.
Présentation des volontaires :
- Matéo : américain de Californie qui parle 4 langues (anglais, français, espagnol et un dialècte africain) et qui est très sensibilisé à l'environnement.
- Marco : argentin de Buenos Aires parcourant l'amérique du sud en moto. Bon-vivant simple, honnête et généreux.
Ensuite les trois filles qui étaient à l'avant dans le pick-up :
- Gigi : copine de RUben qui est ornitologue et travaille dans la réserve naturelle à côté.

- Les deux autres filles (dont on aura jamais compris les prénoms) : vivant à San Pedro. Amies de Gigi qui viennent passer quelques jours de vacances ici. Elles nous feront découvrir le Terere : boissson à base de maté, citron vert, sucre et eau glacée.
Et dire que j'ai failli oublier.... Il y a aussi Souri, le chat de quelques mois qui reste avec les volontaires. Il porte bien son nom puisque tout les matins il nous rapportera une souris de sa chasse nocturne sauf que "Souri" vient du basque et signifirait "blanc" (le chat est gris)!
Après ces présentations repassons à notre histoire. Ruben, espagnol qui s'est installé ici depuis environ 3 ans, nous indique le lieu pour poser la tente. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIHHHHHHHHHHHH.... Que se passe t-il?! Les deux filles qui devaient s'installer dans un grande tente déjà présente viennent de faire conmnaissance avec le dernier pensionnaire du coin qu'on croisera quelques fois : le Lagarto! C'est un gros, mais vraiment gros, lézard (ou dinausore), de 1 metre de long noir et blanc. Normalement on ne risque rien mais il faut tout de même faire attention à sa queue qui aurait une force extraordinaire! D'un naturel lent, il part à une vitesse ahurissante quand on le fait fuire!
Première semaine.

Le travail se fait de 7h à 10h puis de 16h à 19h. Cela permet d'éviter la grosse chaleur qu'il fait ici. Comme on arrive au début du projet de ferme de Ruben, il y a beaucoup à faire. En premier lieu, la construction d'une serre pour l'hiver qui nous prendra tout notre temps. Notre semaine sera donc remplie à faire des trous de 80cm de profond à la pelle et à la main. De placer des poteaux d'environ 100 kg dedans, et de reboucher les trous avec un mélange terre-pierre qu'il faut bien tasser en frappant dessus avec un baton. Des ampoules apparaissent dès les 1er jours mais on est motivé.

A côté du travail, l'ambiance dans ce coin du bout du monde est très bonne. Profitant d'un temps de repos, on ira mettre nos corps "mutilés" et bronsés sous uine petite cascade rafraichissante d'eau de rivière à 15 minutes de là. Le lieu est occupé par une multitude de papillons aux milles couleurs et tailles. En rentrant c'est une pluie diluvienne qui nous accompagne. Dans ce paysage verdoyant on se croirait pendant la mousson dans je ne sais quel pays.
Cette première semaine nous permet donc de faire connaissance avec le Wwofing. Les filles sont déjà parties et nous, le vendredi, on pars direction les chutes d'Iguazu... (Voir article suivant)
Deuxième semaine.

Rentré d'Iguazu et ses 200 cascades nous revoilà dans notre trou perdu où le seul lien avec le monde exterieur est l'ampoule qui nous éclaire le soir! Une fille est arrivée dimanche, Stephania. Enfin, on sais que le travail nous attend et on se remet vite dans le bain. Après avoir fait et rebouché plus d'une vingtaine de trous, on passe à la réalisation du toit. On coupe des poutres que l'on installe sur les poteaux pour constituer l'armature du toit. La tronçonneuse est le seul outil "sophistiqué" et plus ou mois en bon état que l'on aura utilisé jusque là.




Le mercredi c'est l'anniversaire de Staphania. Pour féter cela, on organise un asado/apéro à la maison de Ruben. D'ailleurs celui-ci est parti acheter le nécessaire. Afin de lui faciliter la descente, on décide d'aller avec Matéo à sa rencontre afin de l'aider à porter les courses. Matéo, amoureux de la nature, décide qu'on fera cette marche nocturne seulement avec l'eclairage (un peu faible) de la lune. Arrivé en haut, on tomde sur un gamin, genre 14ans, agenouillé sur le côté de la moto à Marco. A côté de lui un bidon de 3L vide et sous ses genoux, ses chaussures pour pas se faire mal! Il nous voit et se lève. On lui demande ce qu'il fait, que c'est la moto d'un copain et tout. Avec la voix chevrotante, il essai plus ou moins de s'en sortir et de nous mentir. Ruben arrive avec son 4x4, on voit ses phares au loin. Tant mieux, on dis au gamin qu'il va pouvoir s'expliquer avec le propriétaire des lieux. Le pick-up s'arrête à 20 m de nous. Le gamin va à son encontre. On le voit plus mais on entend vite fait que ça s'explique. Au bout de 15minutes Ruben arrive et nous demande si c'est nous qui avons bougé son vélo... On répond négativement et on lui explique le coup de l'essence. Ruben pète un plomb, essai de ratrapper le gamin mais rien à faire, il est déjà loin. Apparament ils étaient deux, l'un volé l'essence et l'autre le vélo... Mais raté, ou mauvais timming puisque finalement ils auront eu ni l'un ni l'autre. Même les voleurs connaissent le bout du monde! Enfin, ce soir c'est fiesta donc après quelques insultes criées on redescent les courses et on passe un très bonne soirée avec de la viande a n'en plus pouvoir et où on boit de la Cachasa (rhum brésilien, citron, sucre) Couché vers 5h du matin, on sais que demain matin on travaille pas.


Le lendemain Staephania s'en va et um couple de français la remplace : Amélie et Antoine, tout deux infirmiers à Paris. Le vendredi on pars à la recherche d'une autre rivière où se baigner. Après 30 minutes de marche dans la brousaille on tombe sur un petit point d'eau à l'ombre bienveillante. Tout le monde fait trempette et se repose.
Après deux semaines passées ici c'est le grand départ pour nous. On dis aurevoir à Ruben qui ne sera pas là le soir et pour féter ce dernier jours on se fait un petit barbecue arrosé de vin rouge. Le lendemain levé 7h, pliage de tente et c'est parti pour l'autre bout du pays où on va faire une autre expérience de Wwofing. on dis aurevoir a tout le monde avec une pointe de regret...
Sébastien



